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Mon parcours
Je cultive le bonsaï depuis plus de 30 ans, pour la majorité des arbres obtenus depuis la bouture ou la graine.
Enfin bon ! je possède tout de même quelques arbres achetés, histoire de me stimuler...
Ce blog présente donc l'évolution d'une collection sur 3 décennies, en témoignage de ce qu'il est possible de réaliser en partant de zéro.
Pas de yamadoris dans ma collection, pour la bonne raisons que les sujets sont absents de nos régions de plaine.
Avec le recul sur une telle période il est permis enfin de me retourner pour appréhender le chemin parcouru....et celui qui reste à faire, les bonsaïs étant, par définition, en constante évolution.
Membre d'un club à mes débuts, je précise que depuis mon dernier déménagement en 1998 je ne suis affilié à aucun club, pour la bonne raison que le club le plus proche est à 100 km aller/retour...
Je n'ai eu ni l'opportunité, ni les moyens (et l'envie ?) de m'offrir la formation par un maître japonnais ; bien entendu, je n'ai jamais mis les pieds au Japon (enfin, pour le moment !).
A présent, posons-nous cette question incongrue : qu'est-ce qu'un amateur de bonsaï ?
Amateur : du latin amator : celui qui aime
Celui qui aime les bonsaïs ?
Eh bien non !
Ou plutôt, pas seulement ...en ce qui me concerne !
Car c'est bien la passion des arbres, qui m' a conduit, il y a plus d'une trentaine d'années, à vouloir "reproduire" ces messagers du cycle immuable des saisons : à la lecture des livres j'ai compris que cela était possible : ma passion pour les bonsaïs était née, et plus particulièrement celle des feuillus dont les transformations saisonnières m'ont toujours ému et fasciné.
Au début des années 1980 j'achète mon premier bonsaï, un acer palmatum "premier prix" qui me fournira mes premières boutures.
En effet, comme je le rappellerai par la suite, tous les acer palmatum type de ma collection sont les descendants directs de ce premier bonsaï mort à la fin des années 1990 de la verticiliose.
Car très rapidement j'ai aspiré à créer les bonsaïs de "toutes pièces", c'est à dire en partant de la bouture et du semis, convaincu dès mes débuts que cette voie était réaliste et enrichissante (j'étais jeune à l'époque !), en contre-courant de la tendance "démonstrative" des conifères yamadoris "structurés" en quelques heures à force de torsions et de bois morts.
Cette voie "culturale" trouve sans doute sa source dans mon âme profondément jardinière : bien avant de cultiver des bonsaïs, j'ai cultivé des jardins et fait prospérer fleurs et légumes. Par ailleurs ma passion des bonsaïs ne m'a nullement détourné de mes activités jardinières.
Par ailleurs je dois avouer que je ne suis guère réceptif aux environnements "japonisants" souvent associés aux bonsaïs ; la froideur stricte des tokonoma ou le dénuement graphique des jardins de style japonais sont pour moi trop éloignés de l'exubérance généreuse de nos jardins campagnards dont je suis imprégné depuis mon enfance.
Enfin, à travers mes bonsaïs, je ne me considère pas comme un artiste, mais comme un ambassadeur de la beauté sublimée des arbres, de leurs cycles.
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